Resume
FAITS SAILLANTS
À 2.310 millions de tonnes, l’estimation de production toutes céréales confondues (blé et céréales secondaires) en 2024/25 est majorée de 7 millions en glissement mensuel, avec des hausses pour le maïs (principalement au Brésil) et pour le blé (en Iran). Toutefois, la production restera une nouvelle fois inférieure à la consommation prévue, estimée à 2.334 millions de tonnes, soit 6 millions de plus que projeté précédemment. Les stocks de report (cumul des campagnes locales respectives de commercialisation) sont placés à 581 millions de tonnes, leur plus bas niveau en dix ans, mais une hausse de 1 million en glissement mensuel. Le chiffre des échanges (juillet-juin) est maintenu à 418 millions de tonnes.
Les perspectives pour la prochaine récolte de céréales demeurent globalement favorables, bien qu’un hiver et un début de printemps exceptionnellement secs aient réduit le potentiel de rendement dans certaines parties du Proche-Orient. En tenant compte de révisions à la hausse pour les Amériques, la projection de récolte mondiale est relevée de 2 millions de tonnes, à un record de 2.375 millions. En lien avec une légère révision à la baisse de l’utilisation pour l’alimentation animale, les prévisions de consommation sont abaissées en glissement mensuel, à 2.372 millions de tonnes. Les stocks de clôture sont relevés de 4 millions de tonnes par rapport au mois dernier, à 585 millions, grâce à de meilleures perspectives pour le blé et le maïs. Les projections d’échanges sont relevées de 4 millions de tonnes par rapport au mois d’avril, à 428 millions.
Les prévisions du Conseil pour l’offre et la demande de soja en 2024/25 n’évoluent guère par rapport à la précédente estimation ; une production révisée à la hausse est compensée par une augmentation de l’utilisation totale, laissant les stocks pratiquement inchangés, à 82 millions de tonnes. Pour 2025/26, la production étant jugée inchangée et l’utilisation totale en légère hausse, les stocks devraient baisser de 2 millions de tonnes en glissement mensuel. Les projections d’échanges sont relevées de 2 millions de tonnes, à 183 millions, soit une hausse de 1 % en glissement annuel, qui marque un nouveau sommet.
Les perspectives du CIC pour les échanges de riz en 2025 sont légèrement relevées, à un pic de 59 millions de tonnes (+2 % en glissement annuel). Si la projection de production mondiale 2025/26 est légèrement majorée d’un mois sur l’autre, une utilisation totale revue à la hausse réduit de 1 million de tonnes les stocks mondiaux de fin de campagne en glissement mensuel. La demande mondiale à l’importation en 2026 devrait être quasiment inchangée par rapport au mois d’avril, à environ 60 millions de tonnes (+2 %), sous l’effet de la demande des acheteurs d’Asie et d’Afrique.
Principalement du fait d’une baisse des prix moyens à l’exportation du maïs, l’Indice des céréales et des oléagineux du CIC (GOI) recule de 1 %.
Avec une réduction des superficies plus ou moins compensée par de meilleurs rendements, la production de céréales en 2024/25 devrait rester globalement stable en glissement annuel, à 2.310 millions de tonnes. La demande mondiale devrait être légèrement supérieure à la campagne précédente, principalement grâce à la hausse de l’utilisation industrielle au Brésil. En tenant compte d’une baisse des stocks de maïs, de blé et d’orge, les stocks de céréales sont abaissés de 4 % en glissement annuel. La Chine s’est retirée du marché mondial durant cette campagne, ce qui a contribué à un repli de 6 % des échanges mondiaux, à 418 millions de tonnes.
La production de céréales devrait augmenter de 3 % en 2025/26, à 2.375 millions de tonnes, ce qui constituerait un nouveau record. Outre des gains solides attendus dans l’UE, la production devrait également progresser en Argentine et aux États-Unis. Des hausses de l’utilisation dans l’alimentation animale, l’industrie et l’alimentation humaine devraient hisser la consommation mondiale à 2.372 millions de tonnes, soit une hausse de 2 % d’une année sur l’autre. Après trois baisses successives, les stocks de report pourraient se redresser à 585 millions de tonnes (581 millions), dont 146 millions (131 millions) chez les principaux exportateurs. Principalement en lien avec une hausse des expéditions de blé, le total des échanges pourrait atteindre 428 millions de tonnes, soit une augmentation de 2 % par rapport au total exceptionnellement faible de la campagne précédente.
Dans une année d’abondance, l’utilisation mondiale de soja et les stocks devraient atteindre des sommets en 2024/25, les échanges progressant également à 181 millions de tonnes (+1 %). Portée par des récoltes sud-américaines plus importantes, la production mondiale en 2025/26 est provisoirement estimée à un sommet (+2 %), la demande plus ferme pour les produits du soja dans les secteurs de l’alimentation animale, l’alimentation humaine et dans l’industrie permettant de soutenir une transformation record. Certes, les expéditions vers la Chine ne devraient guère changer en glissement annuel, mais des livraisons plus importantes vers d’autres destinations asiatiques ainsi qu’en Afrique devraient étayer une hausse des échanges (+1 %).
Après la forte hausse en glissement annuel observée durant la campagne précédente (+14 millions de tonnes), la production mondiale de riz devrait encore progresser en 2025/26, pour atteindre un nouveau pic, avec des gains en Chine et chez les principaux exportateurs. Avec une consommation totale appelée à progresser sous l’effet de la demande pour l’alimentation humaine, les stocks agrégés devraient légèrement augmenter (+1 million), les réserves des principaux exportateurs restant bien supérieures à 50 millions de tonnes. Les échanges en 2026 devraient croître de 2 % d’une année sur l’autre, soutenus par les besoins d’importations des acheteurs d’Afrique et d’Asie.
Dans les premières projections officielles du Conseil, la production mondiale de pois chiches devrait reculer en 2025/26, tandis que l’utilisation totale devrait progresser sur l’ensemble de la période de prévision. Comme la prochaine campagne commerciale débutera dans environ sept mois, les perspectives de flux d’expédition en 2026 restent particulièrement incertaines ; à 2,9 millions de tonnes (-3 %), les volumes devraient rester supérieurs à la moyenne. Par ailleurs, le total des échanges de toutes les légumineuses en 2025 devrait reculer de 7 % en glissement annuel, principalement en raison de la baisse des flux de pois secs et de lentilles.
RÉSUMÉ DU MARCHÉ
Le GOI du CIC a légèrement reculé depuis le GMR du mois d’avril. Avec des variations relativement minimes de la plupart de ses composantes, la baisse s’explique principalement par le recul du sous-indice maïs.
Compte tenu des mouvements qui s’annulent entre les principales origines, le sous-indice blé du GOI du CIC est resté globalement inchangé, affichant une baisse de 11 % en glissement annuel.
Comme on mise sur des récoltes de plus en plus grosses au Brésil et aux États-Unis, le sous-indice maïs du GOI du CIC recule de 4 % net.
Le sous-indice riz du GOI du CIC est resté plus ou moins stable au cours des cinq dernières semaines, se maintenant à un plus bas de plus de deux ans et demi.
Le sous-indice soja du GOI du CIC est resté inchangé par rapport au GMR d’avril, les cotations plus faibles en Argentine étant compensées par de modestes hausses au Brésil et aux États-Unis.