Resume
FAITS SAILLANTS
La toute dernière évaluation de l’offre et la demande mondiales toutes céréales confondues (blé et céréales secondaires) pour 2024/25 suggère une nouvelle crispation des perspectives, car les prévisions de production sont revues à la baisse et la consommation est relevée par rapport au mois dernier. La production de céréales est désormais estimée à 2.311 millions de tonnes, soit une baisse de 4 millions de tonnes en glissement mensuel, principalement du fait de la révision à la baisse des estimations pour l’orge et le blé. La projection de consommation mondiale est majorée de 4 millions de tonnes en glissement mensuel, avec des hausses pour l’alimentation animale, l’alimentation humaine et les usages industriels. Les stocks de fin de campagne (cumul des campagnes locales respectives de commercialisation) sont estimés faire 8 millions de tonnes de moins qu’auparavant, à 576 millions, le plus petit niveau en dix ans, avec notamment des baisses pour le blé, le maïs, l’orge et le seigle. Compte tenu des ajustements mineurs qui s’annulent entre les différentes céréales, les prévisions d’échanges mondiaux sont maintenues à 419 millions de tonnes.
Essentiellement du fait d’une réduction des estimations de récolte aux États-Unis, les perspectives de production de soja en 2024/25 sont rognées de 2 millions de tonnes sur le mois dernier, à 419 millions, en hausse de 6 % en glissement annuel et un nouveau pic. Avec une consommation mondiale placée en légère hausse sur la dernière fois, les réserves cumulées de fin de campagne devraient baisser de 4 millions de tonnes en glissement mensuel, ce qui est presque entièrement lié à un repli chez les principaux exportateurs. Les volumes échangés affichent une légère hausse par rapport au mois dernier, à 180 millions de tonnes (+1 %).
Principalement en lien avec une révision à la hausse des perspectives de production en Inde, la production mondiale de riz en 2024/25 devrait augmenter de 4 millions de tonnes en glissement mensuel, à 535 millions (+2 %), la hausse globale des disponibilités se traduisant par une consommation estimée en hausse de même que les stocks cumulés de fin de campagne – ces derniers étant relevés de 1 million de tonnes d’un mois sur l’autre. La demande mondiale à l’importation en 2025 (janvier-décembre) ne devrait guère changer par rapport au mois dernier, à 56 millions de tonnes (+3 %).
Avec des mouvements mixtes sur l’ensemble des différents produits, l’Indice des céréales et des oléagineux du CIC (GOI) est resté plus ou moins inchangé par rapport à la mi-octobre.
La production toutes céréales confondues devrait se hisser à un nouveau sommet en 2024/25, principalement tirée vers le haut par de plus grosses récoltes de sorgho, d’avoine et d’orge. Après quelques fluctuations importantes au cours des dernières campagnes, en particulier pour le maïs, on ne mise que sur des changements modestes de la production d’une année sur l’autre pour les principales céréales. La consommation devrait également établir de nouveaux records, l’alimentation humaine et animale ainsi que l’utilisation industrielle atteignant chacune de nouveaux sommets. La combinaison d’une offre réduite et d’une utilisation plus élevée entraînera une contraction des stocks de report, qui devraient faire 3 % de moins que l’année précédente, à 576 millions de tonnes, avec une baisse comparativement plus marquée des stocks cumulés des exportateurs, à 135 millions (-5 %). Principalement du fait des besoins moindres à l’importation en Asie et en Europe, les échanges mondiaux devraient reculer de 8 %, à 419 millions de tonnes.
Comme on mise sur des moissons considérables chez les principaux producteurs et exportateurs, la production mondiale de soja est estimée faire 6 % de plus d’une année sur l’autre, à un record de 419 millions de tonnes. Comme les gains devraient être de nature générale, couvrant de multiples régions et de nombreux segments du marché, le total de l’utilisation devrait grimper à un nouveau pic, tandis qu’on mise sur une forte augmentation des stocks chez les trois ténors. En lien avec des expéditions supérieures à la moyenne à destination de l’Asie, de l’Europe et de l’Afrique, les échanges devraient se hisser à 180 millions de tonnes (+1 %).
Du fait d’une forte augmentation en Inde, couvrant les récoltes kharif, rabi et d’été, la production mondiale de riz en 2024/25 devrait grimper de 2 % d’une année sur l’autre, à un record de 535 millions de tonnes. Compte tenu des disponibilités abondantes, les gains de la demande pour l’alimentation humaine devraient propulser le total de l’utilisation à un nouveau pic, tandis que l’on mise sur une hausse des inventaires. La demande mondiale à l’importation devrait croître de 3 % d’une année sur l’autre, du fait d’une hausse attendue de la demande africaine, qui fait plus que compenser des expéditions réduites vers certains marchés asiatiques. Avec des exportations qui dépassent les 20 millions de tonnes, l’Inde devrait augmenter sa part dans l’ensemble des flux d’échanges.
La production mondiale de fèves devrait s’orienter à la baisse en 2024/25 et l’on mise également sur une diminution probable de la consommation et des stocks. Après un repli l’an dernier, les échanges en 2025 (janvier-décembre) devraient plutôt bien résister, à 1,1 million de tonnes, avec une légère amélioration de la demande nord-africaine. Le total des échanges toutes légumineuses confondues en 2024 devrait se contracter de 5 % en glissement annuel, à 21,4 millions de tonnes ; alors que les volumes de pois secs devraient rester fermes, à environ 7,0 millions de tonnes, les flux de pois chiches et de lentilles devraient chuter.
RÉSUMÉ DU MARCHÉ
Le GOI du CIC est resté stable par rapport au GMR d’octobre. L’activité a été biface, l’évolution des marchés extérieurs influençant souvent l’orientation des prix.
Dans un contexte de renforcement de la pression saisonnière dans l’hémisphère Sud et compte tenu d’une amélioration des perspectives météorologiques dans un certain nombre de fournisseurs clés, y compris les États-Unis, le sous-indice blé du GOI du CIC a perdu 4 % d’un mois sur l’autre.
Le sous-indice maïs du GOI du CIC a gagné 3 % net. Le soutien des prix aux États-Unis s’explique principalement par la fermeté de la demande mondiale, tandis que les cotations brésiliennes ont augmenté grâce à la vigueur du marché intérieur.
Principalement pour traduire une augmentation de l’offre mondiale exportable à la suite de la levée des restrictions sur le riz blanc en Inde, le sous-indice riz du GOI du CIC a perdu 5 % au cours des cinq dernières semaines.
Le sous-indice soja du GOI du CIC a progressé de 1 %, grâce à des gains modestes à toutes les origines principales, tout particulièrement en Amérique du Sud.